(From Venus)

Je me suis repenchée avant hier sur Citizenbay, presque 18 mois après son ouverture au public.

Ce site se positionne comme un réseau social local vous permettant de partager les événements, avis et informations publiées par les internautes de votre coin.

Originalité du concept, dès le lancement, son fondateur, Oleg Tscheltzoff, annonçait une modèle de rémunération des contributeurs. Avec un un distinguo apporté selon que l’information remontée soit un article écrit de votre main, ou bien une simple reprise d’actualité locale.

Plusieurs articles ont accompagné son lancement, des « presque pours », des « contres » .

18 mois après, donc, et en renaviguant sur le site qui a bénéficié d’un raffraîchissement au printemps 2007, je reste quelque peu sceptique à l’égard de ce type de réseau social local, ou du moins, si ce n’est sur son intention, sur l’organisation qui la sous-tend :

  1. De nombreuses « informations » sont en fait des republications d’articles de presse (locale ou nationale) ; a priori peu de places pour des créations de contenu originales…
  2. On peut donc s’interroger sur la valeur ajoutée, si ce n’est d’offrir une vitrine on-line (quoi que…) à certaines publications régionales, voire nationale.
  3. Quant à l’information réellement crée par les internautes, où est le véritable tiers de confiance dans le contrôle et la vérification de l’information générée par les « locaux-nautes » ? A lire les Conditions Générales du site , notamment article 5, on peut raisonnablement s’interroger sur le bien fondé du slogan du site « Think local »

Suffit-il de « penser local » et remonter des articles sur un site global pour promouvoir et apporter une réelle valeur ajoutée de réseau de proximité ?

Le mouvement ascendant de remontée d’information est-il suffisant ? Le propre du social-local n’est il pas de créer de l’information et du mouvement transversal-horizontal, entre ses membres, non seulement en ligne mais aussi sur terre ?

Pour cela, encore faudrait-il vivre, sortir, manger, travailler localement, capter les signaux d’intérêts de la communauté de proximité, pour permettre de créer des opportunités de renvoyer à cette même communauté, dans la vraie vie, des occasions de se rencontrer ; à cet égard, la suggestion d’Eric
(Presse-Citron), me semblait fort bien préssentie : promouvoir bien plus la mise en relation par la création d’affinités autour de contenus partageables dans le monde réel (le Jogging, bon exemple !).

Citons au passage un site plus récent, www.covilo.com dans la même lignée, mais qui tente ici de recréer ce type d’affinité (voir rubrique « communautés »). Vous y retrouverez également le même propos invitant les internautes à s’inscrire en contributeur, ou modérateur (a priori une touche de plus par rapport à Citizen bay).

Bref, en réponse à la bonne vieille expression « think global, act local », je ne dirais non point « think local » mais « think local, share global (euphémisme), live GloCal »

Amis journalistes (vous, les vrais), aimerez vous assez votre région pour la réinventer avec d’autres ?

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