(From Venus).
Les moteurs de recherche constituent une formidable “base de données d’intentions”.
Pour ceux qui ont lu La révolution Google (”The Search” en version anglaise), vous aurez reconnu la citation de son auteur, John Battelle, Co-fondateur du magazine Wired.
Et en matière d’intentions et d’Internet, la-ménagère-de-moins-de-50-ans-non-avertie- aux-choses-digitales verrait quand même bien venir avec intérêt l’utilisation que l’on pourrait en tirer au niveau local, voire hyper-local.
Des exemples : dans l’ordre , du plus classique au plus tendance:
1 – Le courtage ;
Ma voiture doit subir sa révision ; je dépose une fiche sur un site spécialisé qui me met en relation avec des garagistes du coin, et je prends au meilleur rapport qualité/prix ;
Exemple ; Allogarage (nous reparlerons de ce site très prochainement)
Ce fut le point de départ de meilleur taux, souvenez-vous…
Modèle économique possible (B2B) : rémunération à la fiche prospect envoyée par le site vers le prestataire de service.
Promesse à tenir par le site :
le garage usuel auquel vous confiez jadis votre voiture et qui n’était pas loin de chez vous était peut-être raisonnable, mais celui que vous aurez trouvé 15km plus loin sera moins cher pour la réparation que vous avez à faire et plus sérieux.
Et vous aurez pu le vérifier à chaque fois.
2- L’achat groupé (”Team Buying” ou “Tuangou” pour les Chinois), version “rendez-vous sur place”;
Je repère une promotion sur le site d’un grand magasin ou galerie marchande, ou sur le forum d’un site dédié à ce “sport”, qui se dénouera si un groupe de plus de “n” acheteurs se constitue. Je m’inscris sur le site en sélectionnant un des groupes constitué autour de l’offre qui m’intéresse (je peux aller voir sur place l’objet AVANT d’acheter si je le désire, avantage non négligeable par rapport aux sites d’achats groupés full on-line qui existent ou ont pu exister). Et je finalise ma transaction en magasin, en me présentant le jour J et à l’heure H qui m’ont été indiqués on-line.
Aucune mauvaise surprise potentielle sur la marchandise. Demeure le risque de défection des inscrits, rendant caduques certaines opérations, peut-être.
Exemple : centre commercial des 4 temps. à Paris La Défense
Modèle économique possible pour le site (selon son statut vis à vis de l’enseigne) : rémunération à la fiche, au % sur la vente, voire, un forfait compris dans un pack de gestion pour la boutique (gestion de la vitrine on-line).
Promesse à tenir par le site : clarté de l’information sur le déroulement de la transaction – délais butoirs d’inscription, modalités de règlement et de retrait des articles, réclamations, désistement- précisions quant à la nature et aux caractéristiques complètes des biens mis en vente, et bien sûr un minimum de contrôle sur la nature de la promotion eu égard à la qualité des articles vendus, et fiabiliser le process d’inscription (réputation des acheteurs à bâtir ?) afin d’éviter les désistements intempestifs, sans quoi la notion de tiers de confiance risque rapidement être dévoyée.
A réserver sans doute à du voisinage qui voudra se collecter pour du “lourd” (alarme de piscine, matériels de jardinage, électronique). Et un tiers de confiance idéalement indépendant d’une quelconque enseigne pour organiser la logistique et le contenu des offres.
Plus de lecture et de feed-back sur ce mouvement d’origine chinoise via msn money.
3 – “LOPA C2C”…ou le “rétro-courtage”, ou l’offre surprise d’achat ;
En fait, je ne sais pas trop comment retraduire en français ce concept qui fait déjà des émules en Finlande et aux aux US.
Je rêve d’acquérir la maison de mes rêves que j’ai justement trouvé dans cette rue.
Mais elle n’est pas à vendre.
Pas de problème, je m’adresse à un courtier spécialiste en immobilier qui va m’aider à faire une offre d’achats aux propriétaires.
Exemple :WoonwaarUwilt (lire ici via SpringWise), qui a repris le concept finlandais de elkhuistekoop
Modèle économique ; un mix fees + % sur la transaction (j’imagine).
Promesse à tenir par le site : rassembler un service qui mixe des expertises techniques, juridique, de négociation…le tout croisé à la détention de bases de données et d’ informations plus ou moins privées. Et ceci, pour garantir un débouclage “d’OPA” à la faveur des 2 parties (sans que l’une ou l’autre partie se sente lésée et dans un temps raisonnable – risque d’usure en cas de négociation trop longue ?)
Bien évidemment, tous ces services ont encore un avenir à construire et des logistiques à éprouver.
Ce qui m’interpelle ici, c’est que ces derniers pourront trouver dans la notion de proximité locale une crédibilité accrue et pourraient potentiellement créer de la valeur, beaucoup de valeur.
Les conditions sans doute minimales à réunir : être sur une intention planifiée, avec une cible d’achat non urgente, et un montant unitaire d’achat relativement “conséquent”.
Et des acheteurs de prendre la main sur le moment de la promotion et non l’inverse. Amusant, non ? Après le “PAC” (Plan d’Action Commerciale), le “PACI” : Plan d’Actions Commerciales Intempestives….)
Demain, tous courtiers d’intentions à la ronde ? Faites-moi part de vos expériences ou de votre point de vue…