(From Venus)

A l’heure du “crowd-mining”, je suis tombée sur ce billet de Springwise relayant l’histoire de nvohk, ce projet autour de la création d’une marque de vêtements de surf, développant un programme de protection d’environnement.

Particularité : cette marque sera crée par la constitution d’un réseau mondial de “partenaire membres”, forcément tous éco-sensibles. Chacun pourra investir 50$ dans l’aventure et, en contrepartie, se voir entre distribué 35% des bénéfices nets sous formes de points convertibles dans l’enseigne.

La marque se charge en outre de verser 10% de son bénéfice à des organismes de protection de l’environnement.

Le process de décision sera piloté par une équipe managériale, qui soumettra aux membres les points à traiter (lesquels, très précisément .. ?) par mail ; une décision doit remporter 60% des suffrages pour être entérinée.

Ce ne sont pas tant les questions d’intendance du pilotage qui m’interpellent ici (et elles seront nombreuses !) ; c’est bien plus l’aspect “valeurs ” de l’entreprise et notamment son fondement éthique. Le choix marketing fait autour de la distribution de points de fidélité en contrepartie d’une consommation responsable, peut, si il n’est pas piloté de très près, faire tomber le concept dans le “green washing”, le lavage de cerveau promotionnel qui dédouane de sa responsabilité environnementale. Il ne manque pas d’exemples de programmes et de cartes qui octroient des points, ou prélèvent quelques euros et/ou dollars sur vos achats en contrepartie d’un reversement à une ONG “verte” ou “éthique”. Pour autant, cela induit-il des réels changements de comportements dans notre façon de consommer ?

Reste donc à voir si ce pilotage mondial révèlera des oppositions de vues au sein de ses membres entre commerce et éthique, ou, au contraire, saura faire converger les opinions et créer un véritable socle de valeur autour de la marque.

A suivre…