(From Venus)

C’est donc en ménagère de moins de 50 ans presque avertie, que je me suis offerte un survol de quelques initiatives urbaines encore expérimentales, destinées à me simplifier ma Ville.

Commençons par les villes qui « me parlent « et les affiches qui me happent, ces trucs de RFID (Rarement Femme Idéalisera – autant – ses Dépenses…).

Vous savez donc déjà que les tests « Ubiquitious » existent au Japon (Tokyo, dans le quartier de Ginza, où les cobayes volontaires ont été munis de terminaux mobiles portables spécifiques* et le quartier truffé de puces électroniques, codes optiques, et marqueurs à infra-rouge) ; en déambulant dans le quartier, vous pourrez donc recevoir des informations d’affiches inter-actives, être guidé(e), réserver des places de cinéma. J’ai même failli m’en prendre les pieds dans le tapis de sushis, aurai-je pu dire à ma congénère japonaise de – de 50 ans elle aussi.

Depuis janvier, le système est également expérimenté en France, à Villeneuve dAscq plus précisément (rappel via News.fr).

* non nécessaires pour les tel mobiles compatibles (équipés de lecteur de code-barres)

A partir du moment où tout objet ou presque peut porter un mico-processeur, c’est tout – ou presque – notre environnement qui potentiellement tend à devenir plus « intelligent » ; la vitrine équipée de marqueur infra-rouge et que je vais donc la tripoter (Messieurs, vous saurez pourquoi nous faisons du lèche-vitrine de façon compulsive) pour passer commande ( je me suis souvenue de Boris Becker s’amusant à se payer une touch-screen experience à Londres sur la vitrine de Raplh Lauren). Cela rend déjà un peu ringards les tests de paiement par carte sans contact et/ou par téléphone mobile. Et moi qui voulait gagner du temps aux caisses…Devrais-je ne même plus rentrer dans le magasin, dis-je avec mon arrière pensée de blonde

Continuons : de façon moins « spectaculaire », mais toujours dans un contexte d’achat et de mobilité, NearbyNow permet aux internautes de trouver, dans un des « Malls » de leur ville, l’article qu’ils recherchent, via le Net (avant de partir faire du shopping), ou sur leur mobile. Et d’offrir aux enseignes et boutiques des centres commerciaux un service de référencement et de visibilité sur le web lié au local search.

Mais pour en revenir aux villes, ce qui est singulier dans ce mouvement, c’est bien évidemment la forte corrélation entre les tuyaux, le contenu et ce qui au final se veut être pour certain l’offre Marketing des villes : la cité numérique, des portail de services à usage privé ou public.

Si nous revenons aux actions urbaines, plus près de nous, nous trouvons par exemple Achats-ville.com, annuaire de référencement des commerçants du coin, avec possibilité d’acheter un article en ligne et se le faire livrer ou retirer en magasin. L’originalité, c’est que ce sont les Chambres de Commerce qui impulsent le mouvement auprès des commerçants locaux. Mais avec un contenu…à marketer ; disons que c’est un début. On trouvera aussi MaVilleEnPoche, développée par le groupe VEM et soutenu par l’Association des maires de France. Le contenu de services est plus orienté sur du rédactionnel soutenu par la Presse régionale (et vous noterez la présence de quelques grandes enseignes comme Monoprix ou les Mousquetaires sur le portail de VEM version « mobile » ; un signe de convergence ou de « frottement » qu’il faudra pister entre vitrines de petits commerçants et grandes enseignes ?).

Autre initiative type « contenu » qui avait été annoncée en son temps par la ville d’Aulnay sous Bois : tester une e-conciergerie qui permettrait aux salariés de grandes entreprises de la région (Loreal, PSA) de bénéficier de services divers de près de 200 commerçants de la ville à commander via un site Internet pour livraison sur le site de l’employeur (lire via le blog de J. Charré). Mais cela date ! Et j’ai beau rechercher depuis sur la toile, pas de trace du site..Retard ? Subventions en cours ? Pb de modèle ? Je n’ai pas bien cherché ? Jérôme, je suis preneuse de toute information sur ce sujet.

Mais le vrai décollage de la Ville-Service n’est-il pas conditionné par une vraie ambition de développement des fameux « tuyaux » ? Une vraie infrastructure numérique locale ? Regardez Pau..ce n’est pas le super-actif Jean-Michel Billaut qui me dira le contraire , même Paris s’y est mis, via l’initiative Quartier numérique (non mais, tout n’arrive pas toujours by the Capitale !) ; plus récemment, Quartier numérique a reçu le label « Living Labs, lire ici via le journal du Net , dont la vocation est de fédérer au niveau local un ensemble d’acteurs en vue de tester des services mobiles sans contact à l’échelle de villes européennes.

Je résume ; demain, après avoir surfé en ChariotWare comme une folle dans mon hyper du coin et passé la caisse sans sortir ma CB (enfin peut-être, cf. quelques article plus bas), je vais donc me mettre à parler aux murs de ma ville et tripoter des objets intelligents (il était temps, lol !), en groupe, parce que j’avais trouvé un réseau affinitaire sur un site local…

…Une excellente forme de heu… comment dirais-je, nouveau lien social (ha oui, c’est comme ça que l’on dit à Paris…)