(From Venus)

Vous aurez vous aussi noté que quelques acteurs de la grande distribution ont récemment commencé leurs expérimentations en création de synergie clic et mortar. Quelques exemples choisis.

teste depuis mars 2007 son « Site to Store Service », qui permet le retrait en magasin local pour les internautes ayant commandé en ligne ; l’ enseigne américaine joue sur une gamme élargie de produits vendue sur son site, et a notamment mis en avant pour la phase pilote des produits électroniques (TV LCD), des articles de puériculture, de sport et d’ameublement. Les magasins pilotes (région de Dallas) ont annoncé un triplement des ventes à la suite du pilote.

Et d’ajouter que les « site-to-store people » dépensaient en moyenne 60$ de plus que les clients habituels.

Côté industriel, l’enseigne bénéficie à la fois d’une chaîne logistique qui permet de ne pas générer de surcoût de livraison entre entrepôts et magasin, et d’un maillage territorial conséquent de magasins, composants indispensables dans la maîtrise de rentabilité de ce nouveau service.

un peu de lecture…

Plus dans le coin, donc en France, nous trouvons www.coursengo.com

et certaines initiatives comme cet hyper-marché Leclerc de la région toulousaine (Roques-Sur-Garonne) www.expressdrive.fr.

Coursengo est opéré par Franleader, une entité franchisée de Franprix-LeaderPrice , opérant plus d’une centaine de magasins sur la région parisienne; le site vous permet soit d’être livré à domicile ou de retirer vos marchandise en magasin, donc de réduire les frais liés à la livraison (comptez entre 3€ et 6€ environ si votre commande est inférieure à 75€ ; au delà, c’est gratuit).

30% des 4000 articles vendus en ligne sont positionnés sur la gamme hardiscount , qui, selon ses dirigeants, est une des clefs d’attractivité de l’offre, avec un positionnement prix pointu sur les fruits et légumes ; une approche différente de Wal Mart, mais cohérente avec le positionnement et la taille des enseignes physiques. Le site offre divers services additionnels (espace personnel pour ses listes de courses, livraison dès 18h si vous commandez avant 14h).

Côté magasins, le chiffres d’affaires est redistribué aux enseignes locales, et le pilotage des coûts logistiques est suivi au travers de l’optimisation des tournées pour les livraisons (dans le cadre de livraisons à domicile).

Sur ExpressDrive, après avoir fait et réglé vos courses sur le site, celles-ci restent à disposition pour retrait à la borne « Drive express » du magasin ; utile pour ceux qui ne sont pas dans la zone de livraison ou après le travail ;

Ces 3 premiers exemples se basent sur des logiques un peu différentes ;

  • -Renforcement de l’expérience marque (et du panier moyen) dans le cas de Wal Mart
  • Répondre à la concurrence des super-marchés on-line (notamment parisiens) dans la cadre de Coursengo et reprendre certains clients
  • Faciliter le service pour le cas du Leclerc toulousain ; la couverture de cyber-distributeurs en Province ne permettant pas (encore) de créer une aussi forte concurrence clic and mortar que sur la région parisienne.

On pourrait également évoquer Surcouf qui a enrichi son site de divers services ; vérification de la disponibilité d’un article en magasin ; retrait sur place, mise en relation avec un conseiller…

Même si nous avons vu dans le dernier article que les internautes commençaient à faire la part des choses quant à la compétitivité des prix sur le web (versus les mortars), il n’en demeure pas moins que les initiatives multi-canal « pratico-pratiques » restent encore timides en France.

Vivement demain.